samedi 14 décembre 2013

SaintéLyon 2013: quelle nuit blanche!

Bonjour,

Quand l'idée de faire la SaintéLyon m'a traversé l'esprit l'année dernière lors d'un repas entre amis, j'avais envie de voir jusqu'où j'étais capable d'aller, je voulais des conditions difficiles (comme celle qu'on eu les participants de l'édition 2012) pour mettre à l'épreuve mon mental. J'avais lu les compte rendus des amis de la Runnosphère ayant participé à cette 59 édition et j'avoue qu'un sentiment étrange de peur et d'envie commençais à me gagner.

Pour ce week-end de course, je suis accompagné de mon collègue de travail et ami Philippe, au moins jusqu'au départ car nous n'avons pas du tout les mêmes objectifs, lui vise moins de 8h (pour ça première participation, sacré défi) et moi moins de 10h.

Préambule:

Nous arrivons vendredi soir à Lyon, logés de la meilleur des manières chez un ami à lui. Son ami a prévu le déjeuner et dîner pour le samedi, nous n'avons qu'à nous concentrer sur la course qui nous attends et à préparer nos affaires. Nous allons retirer nos dossards samedi matin et faire un petit tour sur le village expo. Après le déjeuner, nous allons rapidement faire un tour dans le vieux Lyon histoire de faire un peu de tourisme mais le nombre de touristes est vraiment (trop) important et nous piétinons beaucoup. Nous rentrons donc nous reposer un peu et finir de préparer nos affaires.

Notre hôte d'exception nous emmène même jusqu'à Saint Etienne en voiture où nous arrivons vers 22h-22h15. Nous rentrons dans le parc des expo qui est bondé de coureurs que se soit dans les tribunes ou directement sur le sol (voir même sous les tribunes). Je regarde si je vois d'autres membres de la Runnosphère mais il y a trop de monde, tant pis nous allons nous habiller tranquillement.
Nous nous installons pour ça dans les tribunes confortablement assis (enfin tant que possible).

 Le speaker demande aux coureurs qui somnolent ou dorment de se réveiller tranquillement et de commencer à déposer les sacs à la consigne, ce que nous faisons. Les consignes sont dehors dans des camions selon nos numéros de dossards, au retour dans le parc des expo, je tombe sur les amis de la Runnosphère, échangeons quelques mots, rencontre Laurent pour la première fois.

Nous nous plaçons chacun dans nos sas (moi dans le - de 11h, mon collègue dans le moins de 9h), nous nous reverrons qu'à la fin quand j'arriverai.

En attendant le départ, je me réchauffe en faisant quelques sauts sur place mais je n'ai pas, malgré les -2°c, vraiment froid, je commence à stresser: 10h de course pour faire 75km de nuit, ça fais beaucoup d'inconnues. Le speacker prévient que les conditions seront difficiles jusqu'à Sainte Catherine avec pas mal de verglas

0h le départ est donné:

Je sais que l'on commence par environ 7km de bitume, j'essaye de gérer mon allure ce qui n'est pas facile
car je me fais beaucoup doubler sur cette portion, je reste concentrer sur mon allure.
Je suis parti avec pas mal d'eau pour sauter le premier ravito et je bois régulièrement. Il y a pas mal de spectateurs sur les bas côté qui nous encouragent, sympa à cette heure si et dans ce froid.

Quand nous quittons le bitume, le ton est donné, ça commence à glisser ensuite vient la neige, c'est pas chiant la neige, c'est même sympa de courir dedans, il suffit de taper des pieds de temps en temps pour évacuer la neige avant qu'elle ne fonde mais ici, elle recouvre du verglas. Les glissades commencent, les chutes aussi, l'allure se réduit, la prudence est de mise.
Tomber, bien sûr, c'est pas top mais surtout il serait dommage de se faire mal alors qu'on a même pas passer le premier ravito. Mais outre la chute, que l'on "sent" parfois venir, ce qui m'inquiète le plus, c'est d'être percuté par un autre coureur, l'"effet de surprise" peut être très préjudiciable avec le risque de se faire vraiment mal. Je me rend compte aussi rapidement que mes chaussures (XR Crossmax2) ne sont pas adaptées à ce type de surface glissante. En parlant, d'accroche, beaucoup de coureurs commencent à mettre les chaines, se sera le début d'un grand balai de mise en place et de retrait de ces ustensiles ( que j'ai ben pris soin de ne pas prendre) selon les surfaces rencontrées.
En effet on alterne entre chemin et petite portion de route, chaque retour dans les chemins étant, en général, signe de belles figures artistiques. Niveau physique, je souffre des tendons en bas des mollets (j'imagine que c'est les achilles ), je sais pas si c'est dû aux appuis fuyants ou une défaillance. J'ai même les mollets douloureux et je commence déjà à prendre un cachet de Sporténine, cachet que je prendrai régulièrement pendant la course.
Les endroits dégagés (en plein champs) sont l'occasion de voir ce grand serpentin de frontales qui est, en plus d'être magnifique, très impressionnant. Je me fais beaucoup doubler que ce soit par des coureurs avec des chaines ou par des relayeurs (voir les 2) et quand je vois la file de frontales devant moi, j eme dis que je suis (très) mal classé, mais dès que je me retourne et que je vois la suite de la file derrière moi, je ne peux m'empêcher de m'arrêter quelques secondes sur le bas côté pour profiter du spectacle.
Les bas côtés pour ne pas dire le champs, qui nous est très utile pour éviter le chemin trop piégeu. Même si dans ces conditions, la solidarité est de mise, j'attends souvent: attention verglas, prenez sur la gauche de chemin... et bien sûr les "comment vas tu" quand un de nous tombons, nous n’hésitons pas à profiter du champs ou de l'herbage un peu plus meuble sur le coté du chemin.

Saint Christo: 1er ravito (16km depuis le départ: 3209ème en 1h58)

Contrairement à ce que j'avais prévu, c'est à dire de ne pas du tout m'arrêter, je prends très rapidement 2 tuc et 2 pâtes de fruit avant de reprendre mon chemin, je crois sans exagérer que je suis rester moins de 2' sous la tente. Même en buvant régulièrement (env tous les 2km), j'ai encore une quantité confortable d'eau sur moi. Comme je m'y attendais, la tente est bondée de coureurs, y rester le moins longtemps semble être la meilleur des options. Je ne prends pas beaucoup d'aliments solide mais j'ai sur moi ( dans la ceinture Spibelt sous ma veste pour protéger du froid) 2 gels et 2 barres de céréales (sans compter ce que j'ai dans le sac).

Les conditions sont identiques à la première partie, beaucoup de glissades ce qui nous oblige à rester en file indienne soit en trottinant soit dès que ça grimpe, à marcher les uns derrière les autres. A ce moment de la course, ça discute encore un peu, moins qu'au début quand même, et les coureurs qui sont en groupe s'appellent les uns les autres pour ne pas se perdre de vue. J'essaye de courir dès que je le peux, en augmentant ma fréquence de pas, les appuis sont moins long et j'adhère mieux mais il est difficile de doubler des coureurs sans prendre de risque.

Entre Saint Christo et Sainte Catherine, je commence vraiment à ressentir le froid ce qui n'était pas encore le cas depuis le début de la course. J'ai un bandeau mais la capuche n'est pas de trop surtout qu'il y a un peu de vent.Je continu à me faire pas mal doubler ce qui joue sur mon moral, je me sent un peu seul dans cette galère. Pour rajouter une couche à mon labeur, je chute, pas très vite, et mon genou droit tape contre une pierre, il me faut bien 500m de marche en boitant avant que je puisse recourir, je regarde mon genou endolori qui saigne un peu juste en dessous, je pense que le gros de la douleur vient de là alors que je suis plus écorché pile sur la rotule mais je ne le verrai qu'à la fin de la course.

Sainte Catherine: 2ème ravito (29.6km depuis le départ: 3642ème en 4h13)

Je rempli une de mes gourdes à un robinet d'où coule un filet d'eau qui mettra bien 2-3 minutes à remplir mes 500ml, je plains ceux qi remplissent leur poche à eau. En fait, même en m'hydratant régulièrement, je n'ai pas tant vider mes réserves. Je veux prendre 2-3 trucs à manger mais il y a trop de monde encore, je repars. Dehors, les secours sont déjà en action pour soigner des coureurs

Le speaker avait dit avant la course que ça glissait jusqu'à Sainte Catherine mais en fait, ça glisse encore surtout les descentes et quand ce n'est pas gelé, certaines ruissellent d'eau boueuse, comme souvent, au début on évite de se mouiller les pieds puis on marche dedans, ça va les chaussures évacuent bien l'eau et je n'ai pas (trop) froid aux pieds, c'est déjà ça. Il y a toujours des spectateurs sur les bas côté, parfois au intersection, parfois plus isolé, ça met toujours du baume au cœur surtout que le morale est au plus bas, je commence à me demander ce que je fous là, les idées noires remontent, je me rends compte que je cours sans prendre de plaisirs, qu'à chaque glissade je soupirs de mécontentement

Pour être honnête, je ne me souviens pas exactement du parcours, je le subit plus que je n'en profite. Le seul endroit que je pense me situer est la côte du bois d'Arfeuille aussi difficile que je l'imaginais.  Je suis plutôt concentrer et je cherche le meilleur endroit pour trouver un peu de grip. Je n'y arrive pas toujours et je reprends une bonne gamelle, là une vraie, une spectaculaire que je n'ai pas vu arriver. Je crois même que mon corps à du se trouver à l'horizontal, je sais pas ce qui c'est passer surtout que j'ai chuté de côté mais heureusement je ne me suis pas fait mal, j'ai même un petit sourire aux lèvres.

Nous commençons à rentrer dans le dur, les corps commencent à se fatiguer et je double de plus en plus de coureurs ou alors c'est un "jeu" de je te passe tu me passes

Je me demandais aussi avant la course, comment j'allais gérer la fatigue et bien je n'y pense même pas, c'est quand je regarde le temps écoulé que je me dis " 4h30 de course, il est donc 4h30 du matin", je suis surpris même si je me doutais bien que je n'allais pas m'endormir debout. Je fait des calcul rapide dans ma tête et je m'aperçois que faire en dessous des 10h sera impossible même si, normalement, la course sera moins difficile après Saint Genoux

Saint Genoux 3ème ravito (41,7 km depuis le départ 3134ème en 6h12)

Je rentre dans la tente et je prends tout de suite un gobelet de thé, ça fait du bien de boire chaud. Je vais à la table pour remplir mon bidon d'eau (comme ça je pourrais sauter le prochain ravito et ne remplir qu'au dernier qui devrait être moins peuplé) mais la table sous la panneau stipulant la zone de remplissage situé à la sortie de la tente est remplit de bouteille vide, je suis obligé de retourner en arrière pour demander de l'eau. Je me met sur le côté de la tente pour changer mes piles, j'aurais pû encore continuer avec celle-ci mais ça fait déjà quelques kilomètres que j'ai l’impression d'être suivi par moment par des bagnoles. Je prends 2 tucs, 2 rondelles de saucissons et je repars, je suis resté 10', mon plus long arrêt à un ravito.

Le jour commence à se lever, le ciel est bleu et j'attend les premiers rayons de soleil pour me réchauffer un peu. On commence à avoir des points de vue sur l'agglomération lyonnaise, au fur et à mesure de notre avancement, le silence s'installe entre les coureurs, quelques téléphones commencent à sonner, quand c'est un appel, le coureur semble chuchoter pour ne pas gêner son entourage semblant être dans son chemin de croix. On croise les lève tôt du dimanche matin qui nous encouragent , nous motivent. La surface devient plus praticable mais les jambes sont désormais bien lourdes, je suis quand même content de retrouver du bitume même si ma foulée est elle aussi lourde, j'ai mal aux pieds, je crois qu'ils ont morflé , j'ai une paire de chaussettes dans mon sac mais je n'ose pas les changés de peur de voir l'état de mes pieds, il reste alors 20 bornes à faire

Soucieux en Jarest: 4ème ravito (54,3 km depuis le départ: 3164ème en 8h15)

Je passe en coup de vent, je ne passe même pas dans la tente. Je suis dans l'inconnu maintenant, je n'ai jamais autant couru ni aussi longtemps. J'ai froid, terriblement froid au thorax, j'aurais peut être dû changer de tshirt. J'enlève mon bandeau pour prendre mon bonnet, j'en profite pour ranger ma frontale. Même si je n'en doutais pas, je sais maintenant que je vais bientôt en finir, nous sommes de plus en plus sur le bitume signe que nous arrivons. J'essaye de reprendre un rythme correct mais les jambes ont du mal à suivre, je reçois quelques SMS à lequel je répond, bon prétexte pour marcher un peu. Nous ne sommes plus que des zombies avançant sans un mot à part d'encouragement quand un coureur "flanche", allez c'est bientôt fini. La vie matinale reprend ses droits sur la vie nocturne, nous croisons quelques joggeurs, certains nous salut, d'autres nous encouragent mais d'autres ne nous regardent même pas.

Beaunant: dernier ravito (68,3 km de puis le départ: 2816ème en 10h05)


Je prends rapidement un peu de fromage et du saucisson, je remplis dehors mon bidons à moitié et je repars. Je sors du ravito et on attaque direct une côte bien raide, j'essaye même pas de courir, d'ailleurs je crois que je n'aurais pas pu. La fin approche, je profite de ce moment pour refaire un peu le "bilan" de la course, c'est quand même incroyable ce que j'ai vécu depuis le départ de Saint-Etienne (avec le recul de quelques jours, je crois que c'est ça l'esprit de la SaintéLyon: une course difficile que l'on mène contre le chrono mais surtout en allant puiser au plus profond de nous même, en exagérant (beaucoup) je crois qu'on pourrait presque dire qu'on est proche de l'instinct de survie, de la faculté qu'à l'être humain à évoluer en milieu "hostile", allez, j'arrête là mon délire)

Nous traversons un parc, ça fait du bien de trouver un peu de terrain meuble car ça tape quand même sur le bitume.Descente le long de la Saône pour quelques mètres sur le quai avant de remonter un escalier pour retourner sur la route (pas trop compris l'intérêt de ce passage). Arrive le passage des marches à descendre, 200 apparemment, j'avoue, j'ai pas compté ,certains coureurs ont du mal à descendre, moi ça va,  même si je ne prends pas de risque en m'appuyant à la rambarde pour essayer de descendre rapidement en léger trot.
Passage sur un pont, le dernier, il reste 2 km et là, c'est long 2 km.

L'arrivée:


Je m'imagine sur mes parcours d'entrainement, je me dis que 2 km c'est de là à là sur mes parcours habituels, put... ça semble long. Les gens sur les bas côté nous encourage, on arrive dans le parc des berges, il reste 1 km, un groupe de 4 coureurs se regroupe devant moi pour la photo finish, je leur laisse quelques encablure d'avance, on arrive devant des panneaux décomptant les mètres: 200m-150m-100m, je cogite sur mon arrivée est ce que je vais pleurer? non je ne suis pas spécialement ému, juste pressé d'en finir.
Je passe sous l'arche d'arrivée, mon pote Philippe m'attend avec mes affaires (il a fait 7h49 et une 141 ème place pour sa première participation), je récupère mon tshirt de finisher et je me change rapidement, éteins ma montre ce que j'avais oublié. J'ai les jambes bien lourdes, on passe rapidement sur le ravito d'arrivée et on quitte le lieu de la course.





Fini en 11h03'40 les 75km, loin de mon objectif chrono mais avec une 2693ème place sur un peu plus de 5090 coureurs, ce qui me va moi qui termine plutôt dans le dernier quart d'habitude

Conclusion:

En course et même après l'arrivée, je me suis dit plus jamais cette course, plus jamais une distance aussi
longue (j'avais dit pareil après mon 1er marathon, je vais faire le 3ème en avril) mais après réflexion l'idée de retenté ma chance commence à trotter dans ma tête peut être pas en 2014, on verra.
J'ai vécu tellement de choses pendant ces 11h de course, course qui s’apparente vraiment à une aventure humaine, elle génère tellement d’enthousiasme chez les coureurs et chez les spectateurs que l'on comprend l'attachement que peuvent avoir les Rhodanien pour cet événement

Je remercie bien sûr Philippe pour m'avoir accompagner pour ce week end (même si je ne l'ai pas vu de la course)
Je remercie Fabien pour nous avoir offert le gite et de son hospitalité.
Merci à tous les bénévoles et aux spectateurs pour les dévouements et leur encouragement.
Merci à tous ceux qui m'ont encourager sur les réseaux sociaux et par SMS




Données Garmin de la course: http://connect.garmin.com/activity/413878302

Photos : Maindru Photo:http://www.maindruphoto.com/
             site de la SaintéLyon: http://www.saintelyon.com/

Compte rendu de la Runnosphère:

Greg Runner: RÉCIT DE COURSE: Ma SaintéLyon 2013
Lolotrail: SAINTELYON: "The Nignt Race" et la vidéo
Run Reporter Run: SaintéLyon on comment basculer du côté obscur
Mangeur de cailloux: SaintéLyon 2013: résultat à chaud et SaintéLyon 2013 - Récit
Grego on the run: SaintéLyon 2013: Quel bonheur 
Jahom runner: SaintéLyon 2013: jusqu'au bout de la nuit 
Noostromo: SaintéLyon 2013: le récit
Djailla (sur la SaintExpress): SaintExpress2013 - une magnifique nuit blanche

et pour finir, le compte rendu du vainqueur Benoit Cori: SaintéLyon 2013, un truc de fou

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Kejaj

mercredi 4 décembre 2013

SaintéLyon: dimanche à minuit, aller courir au lieu d'aller dormir

Bonjour,

Dans la nuit de samedi à dimanche, je prendrai le départ de la SaintéLyon version 75km en solo. Je m'aligne pour la première fois sur cette épreuve (et sur cette distance) et j'avoue que les 7 semaines d'entrainement n'ont pas totalement effacées mes craintes et mes interrogations sur le déroulé d'une telle course.

Des craintes concernant la météo même si elle semble s'améliorer comparer à ce qu'elle était il y a une semaine la neige semblant laisser place à du verglas jusqu'à Sainte Catherine

Des interrogations sur l'efficacité de mon plan ( tiré du site de Bruno Heubi) dont voici le bilan

7 semaines d'entrainement: 324 km parcourus en course à pied en 24 sorties, un peu plus de 33h et près de 6000m de d+ (distance moyenne des sorties: 14,75km), distance la plus longue du plan: 28 km en 3h pour 730m de d+.

Le kilométrage de ce plan peut sembler un peu faible pour une course de 75 km mais je sortais d'un plan de 11 semaines qui s'était terminé mi-septembre par un trail de 54km et 2000m de d+.

Des interrogations concernant l'équipement, je n'ai pas rencontré les conditions prévues pour ce week-end (entre -2°c et -5°c voir encore moins) ce qui ne m'a pas permis de valider avec certitude mes choix vestimentaire.

Je partirais avec:

Pour le haut du corps: tshirt manche longue, sweat et coupe vent Kalenji
Pour le bas: toujours du Kalenji avec cuissard, manchons et un collant léger par dessus , j'hésitais avec un collant hiver mais il a tendance à me faire mal aux genoux dans la durée, je met ce problème sur le compte d'un maintien musculaire qui ne me convient pas trop et une paire de chaussettes Thyo

Pour les chaussures: la grande interrogation, j'ai arrêté mon choix sur des Salomons XR Crossmax 2, l'accroche n'est pas exceptionnelle mais les transitions chemin-bitume ( 56%-44% sur cette course) sont pas mal

Avec ceci: buff, bonnet, gants et frontale Petzl Myo RXP


Pour le sac à dos: un Raidlight Olmo 12l avec dedans les chaines Ezyshoes ( à moins que le risque de verglas s'amenuise) tshirt et chaussettes de rechange ainsi qu'un autre buff et gants de rechange (ou juste des sous gants)

Alimentation-hydratation: je prend quelques gels (sucré et salé) et quelques barres de céréales. Pour la boisson, je pars dans l'optique de sauter le premier ravito ( au pire d'y faire un court arrêt) je pars donc avec 2 bidons de 500 ml ( un d'eau pure et un autre avec de la boisson isotonique) et soit 1l ou la moitié dans la poche à eau en espérant que la protection du tube fourni avec la poche soit efficace est car de gel. Je prend aussi un tube de Sporténine pour (essayer) éviter les crampes



Comme objectif chronométrique, c'est l'inconnu car je n'ai jamais fait une telle distance mais comme il faut bien partir sur une base, je me suis référé au site My Trail . Sur ce site, il est possible de planifier une feuille de route à partir d'une allure de base et d'appliquer une correction d'allure selon le dénivelé.
Je suis parti sur une base de 6'30/km ce donnerait avec les correction d'allure un temps estimé autour des 9h04 de course auquel il faut rajouter les temps d'arrêt au ravito. Un temps autour des 10h me semble plausible selon la météo et peut être faire moins (entre 9h30 et 9h45 serait pas mal)

@+
Kejaj

mardi 26 novembre 2013

Plan SaintéLyon: Semaine 5

Bonjour,

Le plan touche à sa fin, cette semaine est vraiment la dernière "difficile" avent de faire du jus comme on dit et tant mieux car elle n'a pas été facile à faire celle-là.
J'ai repris le taf de nuit pour 15 jours et je suis en plein décalage horaire ajouté à ça le froid qui a fait son incursion. En parlant de froid, la région de Saint Etienne a été particulièrement touché cette semaine par la neige, il reste 15 jours avant la course, ça à le temps de fondre.

Mardi:

Mon sac à dos (raidlight Olmo 12l) pour la course est arrivé lundi alors comme j'ai un peu la flemme de faire les 22' de 30"/30" prévu dans le programme par une séance de test, plutôt de réglage du sac à dos. J'avais dans l'optique de parti chargé en eau (bidons de 500ml et poche à eau pleine de 1,5l d'eau) pour simuler le début de course où j'aurais aimé pour aller le plus loin possible sans avoir à recharger en eau. Mais avec la polaire sans manche et la couverture de survie dans le sac j'arrive déjà à 3kg700, ça fait un peu lourd. Je ne garde que la poche eau et les bidons pour la sortie, le poids du sac descend autour des 3kg400. Quand je porte le sac d'une main, il fait quand même très lourd mais quand je l'enfile, le poids des bidons sur l'avant du sac répartissent très bien la charge et une fois les sangle bien réglées, le sac à dos ne bouge pas d'un poil. Je n'ai donc pas encore choisit mon mode d'hydratation même si partir qu'avec les bidons semble prendre une longueur d'avance.
Pour revenir à la sortie, pas grand chose à dire si ce n'est que la réalise non pas à allure SaintéLyon mais à mon allure d'endurance soit autour des 5'30/km

Je ferais un test de sac à dos après la SaintéLyon mais voici en une vidéo très explicative




Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/406293142

Jeudi: 


1h à allure Saintélyon mais j'en ai fait un peu moins, je suis fatigué, je dors pas trop bien d'un sommeil très découpé. Rajouter à cela un mal de crâne, il n'en faut pas plus pour que la sortie ne soit pas vraiment sous le signe du plaisir.







Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/407003122



Vendredi: 

Toujours pas en grande forme, j'aurais dû faire 1h45 avec 2x30' à 4'30/km mais je suis une nouvelle fois en manque de motivation. Je décide de partir sur 3x20' à 4'40. J'ai un peu de mal à me mettre en jambes, je commence les fractions mais un grain de sable apparaît: je suis remplacé ma 405 cx par une 910XT et je l'ai mal programmé, pour être plus exacte, je l'ai trop bien programmé. En effet, sur la 405, quand je mettais 4'40/km comme allure cible, elle oscillait entre 4'37 et 4'43 (de mémoire mais un truc comme ça) mais là, sur la 910, pas d'oscillation, à 4'39 elle me dit d'accélérer et à 4'41 de ralentir. Autant dire que les bip-bip sont incessants, j'hésite même à ne faire qu' 1x20' mais heureusement, j'ai la possibilité de la mettre sur vibreur. J'ai un peu de mal à rester sur les 4'40 mais la 2ème passe une peu mieux et je fait 4'37/km. Je me dit alors que faire la 3ème à 4'30 serait pas mal, j'aurais fait un mixe entre ce que je voulais faire et ce qui était prévu sur le plan.

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/407323381


Dimanche:

Dernière grosse sortie du plan avec normalement 2h30 mais que je raccourci à 2h histoire de commencé à faire du jus. Je me rend comme la semaine dernière dans la forêt proche de l'abbaye de Mortemer à peu près au même heure histoire de faire un peu de frontale. Je prend le sac que j'utiliserai sur la course, chargé à peu près comme pour la course.
 Je prends dans le sac: 2 bidons de 500ml, 1L dans la poche à eau, la polaire Kalenji sans manche, une paire de gants, un tour de coup polaire ( un bering normalement pour la moto) la couverture de survie, portable et 2 gels (j'en prendrait évidemment plus pour la course) et les chaines Ezyshoes (vu la météo de ces derniers jours sur Saint Etienne)
 Le sac fait pas loin des 3kg6. J'ai pris autant d'eau car j'avais dans l'optique de sauter le premier ravito, en tout cas ne pas y prendre d'eau, et qu'avec les 2 bidons sur l'avant du sac, la charge serait bien repartit. C'est exacte en début de sortie où le poids du sac n'est pas vraiment un problème mais rapidement, je sent que ça ne va pas le faire, je commence à le sentir sur les lombaires (ou quelque chose dans le dos) que partir avec 2 bidons et la poche est sûrement plus pénalisant que de devoir s'arrêter pour prendre de l'eau. Je pense que je vais plutôt partir avec les 2 bidons surtout que je n'avais pas garantie que l'eau ne gèle pas dans le tuyau de la poche (même si il est protégé sur ce modèle de sac) mais en fait je ne suis même pas sûr que l'eau ne gèle pas dans les bidons. Je peux jouer la sécurité et prendre quand même la poche à eau vide au cas où les bidons posent problème. Je sais pas encore faut que je réfléchisse à tout ça.

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/407996571


Bilan de la semaine:

57,3 km parcourus en 4 sorties pour 848m de d+ en 5h35

@+
Kejaj

mardi 19 novembre 2013

Plan SaintéLyon: Semaine 4

Bonjour,

Me voilà déjà arrivé à la moitié du plan. Cette semaine 4 est la plus grosse de la prépa avec la sortie de 3h de dimanche. Tout ce met en place doucement, quelques points d’interrogation s'éclaircissent peu à peu même si le choix de la tenue sera prise au dernier moment (même quitte à partir sur Lyon avec plusieurs tenues et faire le choix quelques heures avant le départ).

Mardi:

Je remplace la série de 30"/30" prévue dans le plan par 2 séries de 5x400m dans une côte à 10%. Je vais pas faire un bulletin météo à chaque sortie mais de nouveau, je commence sous la pluie. Après un échauffement d' une vingtaine de minutes, j'attaque la première série. C'est pas facile, l'allure n'est pas rapide surtout que j'essaye de gérer mon allure pour ne pas finir les rotules chaque fraction surtout que la fin des 400m sont à plus de 10%. Je finis difficilement la première série, j'ai pas la pêche des grands jours, j'hésite même à faire la 2ème série sur une côte un peu moins raide mais pas question, il faut que je finisse cette séance sans regretter de l'avoir bâcler.

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/403300457


Jeudi:

Pour cette sortie d'1h à allure SaintéLyon, je vais dans la forêt proche de l'arborétum sur un parcours en grande partie sur du plat mais la boucle de près de 4km est sympa, enfin était sympa car avec le cumul de pluviométrie de ces derniers jours, les 2 parties en dénivelé du parcours sont à la limite du praticable voir même limite impraticable. Il est très difficile de courir, les appuis sont fuyants et il faut faire de grande enjambées pour éviter les flaques d'eau. Même si c'est le genre de condition que je pourrais rencontrer lors de la course, j'ai pas trop envie perdre le plaisir de ce type de sortie qui doit s'effectué dans une aisance totale. Je modifie le parcours pour la fin de la séance pour éviter les 2 portions trop boueuse. Pour ce qui est de l'allure, la pluie a décidé de retomber de plus belle ce qui m'oblige a accéléré

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/404049246


Vendredi:

La séance la plus dure de la semaine, 1h45 avec 2x25' à 4'30/km. Pour ne pas changer, je commence la sortie sous la pluie mais qui heureusement d'arrête pour mes 2 sessions. J'ai un peu de mal à tenir l'allure, je pense que les 2 plans successifs pour le trail HK et la SaintéLyon m'ont un peu "diésélisé" car je tenais facilement cette allure pendant mon plan pour le marathon de Paris. Je pense qu'avant d'entamer ma prépa pour le MDP2014, un travail de vitesse va être nécessaire. Bon je les termine quand même en 4'27 et 4'30/km, c'est quand même pas mal

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/404375628


Dimanche:

Comme la semaine dernière, j'ai voulu me lever de bonne heure pour utiliser la frontale mais comme la semaine dernière le réveil a été difficile, je me contenterai de 10-15' à la frontale sur les 3h de sortie. En fait je trouve que ça ressemble un  peu à ce qu'on apprend au permis moto, rien ne sers de voir juste devant soi, porter son regard quelques mètres devant suffit à savoir où poser les pieds. Bien sûr, il faut faire attention aux pierres ou racines par ci par là. Pour cette sortie, j'ai changé un peu de parcours et je suis parti dans les bois proche de chez moi dans les bois proche de l'Abbaye de Mortemer réputée pour être hanté, ça rassure pas en pleine nuit :-). Je dois devenir un peu fou avec cette prépa, je regrette qu'il ne fasse pas moins de 6°c et je trouve que le parcours manque de dénivelé, je n'ai quasiment pas eu besoin de marcher de toute la sortie malgré les 700m de d+ pour 28km.
J'aurais aimé faire la sortie avec le sac à dos que je me suis commandé mais le facteur n'a pas jugé nécessaire de faire sa tournée en entier (j'avoue que voir sur le site de Colissimo que le colis n'a pas été livré samedi matin car j'étais soi disant absent alors qu'on a pas bougé de la matinée avec ma femme m'a mis un peu sur les nerfs.

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/405186932


Bilan:

J'aurais atteinds lors de cette semaine, le plus gros kilométrage hebdomadaire effectué depuis mes débuts

4 sorties pour près de 72km et 1368m de d+ en 7h15

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Kejaj

lundi 11 novembre 2013

Plan SaintéLyon: semaine 3

Bonjour,

Je rentre dans le dernier mois avant la course, la pression monte encore un peu plus avec surtout la "peur" de l'inconnue. En effet, les points d'interrogation sont nombreux: distance (mon maxi est de 54km), course en nocturne à la frontale, sol avec une course moitié chemin/ moitié route, tenue à portée, alimentation, que mettre dans mon sac... il faut que je profite de ces dernières semaines pour faire le point sur un max de choses

Mardi: 

Même sortie que la semaine dernière sur le même parcours mais je remplace les 10 montées/ descentes d'environ 350 m par 18' de 30"/30" que je découpe en 2 séries de 9. Le temps est pluvieux quand je commence mais la température est douce, enfin relativement, je n'aime pas trop ce temps car ce n'est pas facile de choisir sa tenue.
 Après env 30' d'échauffement, j'attaque la première série avec un coupe vent que j'ôterai pour la 2ème. Le parcours des fractions est en partie en sous bois et le sol est un peu glissant, je m'offre une belle glissade lors du demi tour entre deux 30/30 avec réception sur le poignet mais sans dommage. La précision de la montre sur le dénivelé est (très) décevante , en effet celui reste pratiquement tout le temps à 0 que je monte ou que je descende alors que sur le graphe, celui ci est d'environ 10m de d+/d- à chaque 30"/30"

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/400293620



Jeudi:

Sortie d'une heure à allure SaintéLyon, toujours à défaut de connaitre cette allure, j'essaye de faire ces sorties sur un parcours qui s'apparente à ce que je pourrais rencontrer, c'est à dire côte, descente sur bitume et chemin. Pour ça, je n'ai pas trouvé mieux que le parcours de la course de côte de Gisors qui me permet de faire une boucle en forme de 8 avec la montée sur bitume et la descente sur un chemin. Pour cette semaine je me contente d'effectuer 5 boucles en me basant uniquement sur mes sensations et en essayant de ne pas me mettre dans le rouge lors des montées mais aussi de descendre à une allure assez rapide.

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/401073982



Vendredi: 

Séance de VMA longue avec une sortie de 1h45 avec 2x20' à 4'30/km et 2' de récup entre les 2. J'essaye de faire la plupart des sorties en intégrant du dénivelé donc à des allures plus faible que celles que j'ai, par exemple, pour une prépa marathon. Je pourrais très bien faire cette sortie de VMA longue avec du dénivelé en me basant non pas sur un pourcentage de ma VMA (pour info 16km/h) mais sur un pourcentage de ma FCmax mais je préfère travailler la vitesse. Pour ça, rien de tel que la voie verte partant de Gisors qui est plate de chez plate. La première fraction de 20' passe difficilement, j'ai du mal à tenir l'allure et je suis obligé de relancer régulièrement. Pas d'inquiétude, je suis habitué à cette sensation fréquente quand je fais ce type de sortie en début d'après midi (peu de temps après le repas). La deuxième passe beaucoup mieux, c'est même l'inverse, je suis obligé de lever un peu le pied par moment.
Je finis la sortie par 30' en endurance sous des trombes d'eaux.

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/401442884



Dimanche:

Comme je l'ai dit en préambule, il faut que j'éclaircisse quelques points concernant la course. Je prévois de commencer la sortie de nuit pour utiliser la frontale, pour ça je me réveille vers 6h15 mais j'ai un peu de mal à immerger après la soirée d'hier soir, pas d'excès mais coucher un peu tard. A défaut de faire 30-40' de nuit, je me contenterai de 10-15'. J'utilise très rarement ma frontale (tout au plus 3-4 sorties par an), je ne sais pas comment je la tolère sur la durée donc je décide de la garder pendant toute la sortie sur la tête (éteinte bien sûr), heureusement que je n'ai pas croisé grand monde, il m'aurait pris pour un illuminé :-)

Pour cette sortie de 2h45 à allure SaintéLyon, même un peu plus, je retourne à Nolléval, il pleut, il ne fait pas chaud et je pars en tshirt avec ma veste Kalenji, je pensais que j'aurais trop chaud mais je l'ai très bien supportée, j'hésitais encore sur quelle veste prendre pour la course mais je crois que là, j'ai trouvé.
Le parcours est, avec les pluies quasi journalières, à la limite du praticable. En tant normal, ça m'aurait un peu rebuté car je n'aime pas trop courir an devant faire vraiment attention à mes appuis mais comme ce sont des conditions que je pourrais rencontrer lors de la course, j'ai "insisté" et j'avoue que j'ai aimé.
Petit bémol: je me suis rendu compte après presque 7 km que je n'avais pas bu ce qui est beaucoup trop pour moi qui est sujet aux crampes, il faut que je fasse attention à mon hydratation. Autre bémol, la trace GPS pas trop précise en fin de sortie

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/402180368



Bilan de la semaine:

4 sorties pour un total de 63,81 km et un dénivelé positif de 1295m en 6h36

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Kejaj

lundi 4 novembre 2013

Plan SaintéLyon: Semaine 2

Bonjour,

Hasard du calendrier mais surtout le fait d'avoir débuter le plan en semaine 3, cette semaine est dite de repos. J'aurais très bien pu faire une semaine complète avec 4 sorties mais j'ai préféré resté au plus près du plan.

Mardi:

Sortie d'une heure en endurance suivi de 10 fois 100m rapide avec 100m de récup, je me contente d'une sortie d'1h tout compris. Mon allure en endurance (autour des 5'30/km quand je suis en forme) est bien sûr différente de mon allure SaintéLyon. Je me base uniquement sur les sensations pour cette séance donc pas de ceinture cardio ni de fourchette d'allure notamment pour les 10x100m et ça fait du bien d'écouter un peu son ressenti et non les bip bip d'une montre.




Mercredi: 

Contrairement à mardi, je fais cette séance à allure SaintéLyon, enfin ce que j'imagine comme allure SaintéLyon donc autour des 6'30/km. Je fais cette sortie en forêt avec un peu de dénivelé mais surtout en essayant de rester en totale aisance respiratoire. Avec ce qui tombe depuis quelques jours, le parcours est bien gras et je me fais quelques belles glissades mais courir sur un tapis de feuilles mortes fraîchement tombées est un vrai plaisir. 





Samedi:

Sortie longue d'1h45: Je me rends de nouveau à Nolléval pour cette sortie mais contrairement à la semaine dernière où le parcours était juste "humide", cette semaine, c'est vraiment détrempé. Quand je pars de chez le temps est pluvieux mais comme la semaine dernière, la pluie s'arrête quand je commence ma séance. Par contre je suis parti en collant "temps frais", sûrement celui que je mettrai pour la course, mais j'ai rapidement chaud aux jambes, il faut dire que la température flirt avec les 13°c, le short aurait été un meilleur choix.
Je fais un aller retour en tablant le demi tour vers les 50' histoire de garder un peu de marge pour le retour. Sur le coup j'aurais bien fait un peu plus et rejoindre Nolléval avant de faire demi tour mais je suis tombé sur une partie de chasse, heureusement que je n'avais pas de lièvre :-). 





Bilan de la semaine:

Une petite semaine avec même pas 36 km en 3 sorties pour 560m de d+ et 3h40 .
La semaine prochaine, je reprend un rythme plus soutenue et j'essayerai de commencer ma sortie longue de nuit pour courir un peu à la frontale

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Kejaj

mercredi 30 octobre 2013

Plan SaintéLyon: semaine 1

Bonjour,

Le premier week-end de décembre, je vais prendre le départ de mon gros et dernier objectif de l'année: La SaintéLyon, ses 75km et son départ à 0h. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre si ce n'est que ça va être long, difficile et selon les conditions météo: dans le froid.

 Me voilà reparti pour mon 3ème plan de l'année, je repars sur un plan Bruno Heubi 9 semaines, que j'ai en fait débuté semaine 3, j'y ferai quelques modifs . Il se décompose en 4 sorties par semaine (hors semaine de récup) avec 1 sortie en VMA courte, une allure spécifique, 1 en VMA longue et une sortie longue.

Comme pour les autres plans, je ferai un résumé hebdomadaire de mes séances.

Semaine 1:

Mardi:

 Je remplace les séries de 30/30 par des répétitions avec du dénivelé. Après un bon échauffement, je cherche un repère visuel dans la côte, ici un panneau de signalisation et je fais mes 10 répétitions, montée jusqu'au panneau et récup en redescend jusqu'en bas. Je n'avais pas fait ce type de séances depuis longtemps et je le ressent dans les cuisses, exactement ce que je recherchait . La séances initialement prévue dans le plan faisait 1h, je ferai en tout près d'1h25, mais il faut vraiment que je travaille pour essayer de résoudre ce problème de quadriceps que j'ai en fin de course comme j'ai eu sur le marathon de Paris et , à moindre mesure, sur le trail HK.

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/394088810

Mercredi: 

Sortie en endurance à allure SaintéLyon, pas facile de savoir ce que c'est que cette allure. Je fais la séance en partie sur le parcours de la course de côte de Gisors pour faire un peu de dénivelé en essayant de ne pas monter trop haut en pulsation. Sur les parties plus plate, j'essaye de rester en aisance respiratoire. Autre donnée à prendre en compte pour cette course, c'est le revêtement du sol avec 56% de chemin et le reste sur route, je fais donc cette séance en chaussure de trail, des Salomon crossmax, pas trop typé trail. Sur le bitume, ça tape un peu mais moins que mes trabuco.

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/394480456

Vendredi: 

Je dois récupérer mes enfants chez ma sœur, j'en profite pour aller faire ma séance de VMA longue au plan d'eau du Canada à Beauvais. J'essaye d'y aller quand je peux car même si le parcours est plat, les 3 km autour du plan d'eau sont sympa et en plus de changer de mes parcours habituels, ça permet de croiser quelques coureurs.
Comme dit plus haut, j'ai débuté le plan en semaine 3 donc je ne bénéficie pas de progressivité de ce type de séance et j'attaque direct par 2x30' autour des 4'30/km avec 3' de récup. La séance n'a pas été facile, je n'ai pas réussi à tenir l'allure avec 4'36 de moyenne sur la première fraction et 4'41 sur la 2ème. J'ai même failli raccourcir la 2ème à 20' au lieu de 30 mais je ne voulais pas avoir de regret.

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/395314626


Dimanche: 

Même avec l' heure de sommeil en plus, pas facile de se motiver avec le temps bien pourri qu'il y a dehors: pluie, vent... rajouter la dessus le repas copieux de la veille, il en faut pas plus pour que je traîne devant la télé avec ma tasse de café. Heureusement, le temps que j'arrive sur le lieux de ma sortie, le même que lors de ma prépa pour le trail HK, la pluie a cessé. Je profite de ce temps humide ni trop chaud, ni trop froid pour essayer différentes options pour le haut du corps. En fait j'aime pas trop ce genre de temps car j'ai toujours tendance à partir trop habillé. je pars donc avec une veste Kalenji mais j'ai rapidement trop chaud, elle a beau avoir 2 systèmes de ventilation de chaque côté du buste, elles ne sont pas très efficace avec le sac à dos, la veste étant trop plaquée. Je change après 5 km avec une veste North Face, bien plus légère (- de 100gr), je la supporte mieux, je la retire seulement quand le soleil fait une large apparition pour  finir la séance en tshirt. La séance se déroule bien, j'essaye de faire un mixte en commençant et en finissant sur du bitume avec entre les 2 des chemins en sous bois et en plaine. J'essaye aussi de courir dans les côtes histoire, encore, de faire travailler les cuisses. Il faudrait juste pour les prochaines sorties longues, que je parte un peu plus tôt pour commencer à la frontale

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/396016554

Bilan de la semaine 1: 4 séances pour un total de 67 km et 1260m de d+

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Kejaj

jeudi 10 octobre 2013

CR: 2ème édition de la Transquar

Bonjour,

Après une courte période de récupération après le trail du Haut-Koenigsbourg et ses 54km pour 2000m de d+, je m'aligne pour mon 3ème semi de l'année. Je n'ai pas fait de course sur bitume depuis le semi du Terroir Brayon de fin juin et je n'ai pas particulièrement travaillé la vitesse depuis, me concentrant plutôt sur les sorties nature en endurance. C'est donc dans l'inconnu de mon niveau actuel sur route que je participe surtout que mes dernières sorties n'ont pas été très bonnes en sensation.

C'est la 2ème édition de la Transquar qui comme sont nom l'indique, passe dans les différents quartiers de Beauvais. Cette course a aussi un but solidaire car elle reverse 10% des frais d'inscription à une association caritative. Autre particularité de cette course, c'est la volonté affichée de faire un des plus gros (voir le plus gros) événement running du département à coup de pub ( notamment sur RMC sport) et en essayant de faire  un plateau très compétitif ( le vainqueur fini en 1h04, déjà vainqueur des 20km de Paris l'année dernière)

La course:

Nous sommes apparemment environ 1000 inscrits sur cette course (seulement 655 arrivants?).J'arrive de bonne heure sur place et je rejoins mon collègue Victorien, qui fait son premier semi, ce qui nous laisse le temps de retirer notre dossard et de se préparer tranquillement avant de faire un petit échauffement .

Le départ est prévu autour de 9h30, j'essaye de me placer pas trop loin de la l'arche de départ pour ne pas être trop gêner par le flux de coureurs. Il n'y a pas de sas et je sais qu'il va falloir slalomé dans les premiers hectomètres ce qui, je trouve, est très énergivore.

Le départ est donné, j'ai comme objectif de faire moins de 1h45 soit 5'/km env mais je ne fixe pas trop sur cette allure théorique, je pars plus proche des 4'30-4'40 en essayant de ne pas me mettre dans le rouge. J'évite de trop slalomé dans les premiers kilomètres mais je double déjà pas mal de coureurs.


La première difficulté arrive un peu avant le 3ème km, j'essaye de ne pas trop ralentir, de nouveau je double pas mal de coureurs, avoir travaillé le dénivelé à du positif :-)
La suite est une longue balade dans les rues de Beauvais, je regrette le nombre assez faible de spectateurs sur les bas cotés. Les sensations , ce que je n'aurait pas cru, sont bonne alors je surveille souvent mon allure je suis vraiment en gros doute sur ma possibilité à tenir la distance.

Arrivé au ravitaillement du 10ème km, comme pour chaque ravitaillement, les coureurs sur les bords attendent pour le passage de relais et c'est sympa de voir les engouements à nous encourager.

Malheureusement, je commence à ressentir une petite pointe derrière la cuisse gauche, petite lésion musculaire ou début de crampe? je préfère ralentir l'allure. J'ai de la marge par rapport à mon objectif de 1h45 et ce n'est pas le moment de se blesser avec le début du plan pour la SaintéLyon qui va bientôt commencer.

Mon allure chute d'environ une vingtaine de secondes au km, irrémédiablement, je commence à me faire doubler, je suis surpris par le nombre de coureurs qui coupent les virages ou qui court sur les trottoirs, je suis sûr que certains, si ils font ça sur toute la course, auront presque 1km de moins sur le km final, sûrement les premiers qui se plaindront de ne pas avoir 21,1 km à la fin :-)

La gêne derrière ma cuisse disparaît vers le 16 km ce qui me permet d'accélérer un peu dans la descente qui nous ramène vers le centre ville (en passant par le quartier de Saint Quentin avant), heureusement qu'on ne la monte pas celle là ;-)

J'essaye de reprendre mon allure dans les derniers kilomètres mais la fatigue se fait sentir. Retour dans le centre ville, il y a un peu plus de monde qui encourage. La ligne d'arrivée se fait proche, tout compte fait le parcours n'aura pas été aussi difficile que ce qui était affiché sur le site,  j'entends les acclamations des spectateurs situé dans la ligne droite d'arrivée, dernier virage à droite et j'accélère le rythme pour un dernier sprint

Je passe la ligne d'arrivée en 1h39'05 à l'affichage, 1h38'51 sur ma montre (pas de temps réel sur cette course juste l'officiel) à la 184ème place sur 655 arrivants

Félicitations à mon pote Victo qui fini sur un très joli 1h45'45 pour son premier semi

Données Garmin: http://connect.garmin.com/activity/386573813

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Kejaj

samedi 5 octobre 2013

la Transquar 2013

Bonjour,

Dimanche je participe à la Transquar à Beauvais (60). Ce sera ma 6ème course de l'année et mon 3ème semi-marathon en 2013 après le semi de Rueil-Malmaison (1h34'59) et celui du terroir Brayon (1h39'59)

Les dernières sorties que j'ai effectué depuis le trail HK me laisse penser que je ne suis pas encore à 100%, en effet, à allure égale en endurance, je suis à 10-15 pulsations plus haut. Et comme on ne peut pas être performant sur toutes les courses, je crois qu'un chrono autour des 1h45 me satisferai bien surtout que le parcours n'est pas vraiment plat avec plus de 200m de d+.

J'aurais pu zapper cette course mais la volonté de la ville de Beauvais de faire de cette course un des événements immanquable du département ( un peu sur la ligne des Foulées de la Rue) m'a donné envie d'y participer. Ajouter à ça que la course a aussi un but solidaire avec le reversement de 10% des inscriptions à une association caritative.

Comme l'annonce le nom de la course, le parcours traverse les quartiers de la ville. Même si j'ai habité quelques années à Beauvais, je ne visualise pas bien toutes les rues empruntées mais je pense qu'au fur et à mesure de la course je vais pouvoir me repérer et gérer le dénivelé.

La course se déroule soit en individuel soit en relais de 2 ou 4 coureurs.

Les inscriptions sur place seront encore possible le samedi et le dimanche au tarif de 14€

Départ individuel: 9h30
Départ relais: 9h40

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Kejaj

jeudi 3 octobre 2013

Test: Kalenji Kiprun Comp

Bonjour,

Quand il m'a été proposé dans le cadre de du partenariat entre Kalenji et la Runnosphère de nous permettre d'essayer un modèle de leur gamme, je n'ai pas hésité à arrêter mon choix sur le modèle le plus sportif de la gamme: la Kiprun Comp.

Kalenji est la marque de Décathon pour ce qui est des produits running que se soit sur route comme en trail. Je suis un adepte des textiles de cette marque mais je n'avais jamais couru avec leur chaussure. Je crois que ce n'est pas réellement un secret ni un désaveu que de dire que pour moi, Décathlon n'était, jusqu'à présent, pas vraiment synonyme de qualité en terme de chaussure. Influence des réseaux sociaux ou des forums, sûrement, cette marque était plutôt, dans mon esprit, associée à des problèmes de blessures qu'à des produits de qualités.
Force est de reconnaître que depuis 2011, Kalenji essaye de modifier son image en développant des partenariats avec des athlètes, Stéphane Diagana pour commencé puis d'autres emboîtèrent le pas comme Thierry Breuil en trail, Julien Bartoli ou Benjamin Malaty entre autres.



Avant de vous parler de ce modèle, petit retour sur la gamme Kiprun. Elle se compose de 4 modèles:


- Le modèle SD ( short distance) pour les courses jusqu'au 10 km, les fractionnés ou les coureurs léger (- de 75kg).
- La MD (middle distance) jusqu'au semi ou pour les séances d'entrainement longues mais aussi sur courte distance pour les coureurs pesant entre 75 et 85kg
- La LD (long distance) pour les longues distances comme le marathon mais aussi pour les coureurs de plus de 85kg
- La Kiprun comp: du 10km au marathon pour les athlètes de haut niveau (surtout pour les mettre sur marathon) mais aussi pour les séances rapide.

Les prix de ces 4 modèles s'échelonnent de 79€95 à 99€95, ce qui est une fourchette de prix raisonnable

LA KIPRUN COMP:

Ce modèle avait déjà titiller ma curiosité avant sa sortie officielle, les caractéristiques annoncées m'avaient interpellé notamment le poids de 205gr en taille 43 mais aussi un positionnement tarifaire très concurrentiel. Les quelques retours que j'avais lu sur ce modèle semblaient prometteur.

Au premier regard, la chaussure fait très racée, les coloris sont sympa et rendent ce modèle plus "moderne", ce qui changent de certains modèles de la marque plus tristounet.
Avant de les mettre aux pieds, on les prends dans les mains et je suis étonné de la légèreté, le modèle le plus léger que j'ai possédé pour l'instant était les NB890 avec 275gr.

Une fois mise, je suis étonné de la position (très) haut perché sur les talons, je savais que le drop (différence entre la hauteur du talon et de l'avant du pied) était de 12mm mais les premières sensations sont étonnantes.

Cette chaussure est destinée pour les courses rapide du 10km au marathon ( chaussure utilisée par Benjamin Malaty lors du marathon de Paris 2013 avec un chrono de 2h12) mais les étrenner sur 42 km ne semble pas à la portée de tous car même si l'amorti n'a pas été sacrifié avec le système CS sous le talon, elle me semble; c'est mon avis, déjà limite pour le semi pour une grande majorité d'entre nous. Même si la légèreté semble plutôt avoir été trouvé du côté de la tige et de la languette très fine, je n'ai pas retrouvé la qualité d'amorti de mes NB890

Par contre, je pense qu'elles sont parfaitement adaptées pour les fractionnés court et pour les 10km rapide, la position très basculer sur l'avant avec ce drop généreux est une vraie invitation à l'attaque. Le système UP'Bar , structure en TPU, formant une sorte de X, sensée restitué l'énergie qui part de l'arrière de la chaussure jusqu'à l'avant donne une sensation de rigidité, voir même un peu trop en virage où sur piste, j'avais un peu de mal à "garder la corde". Par contre, en ligne droite le dynamisme de la chaussure est bien présent et c'est un vrai plaisir .

Je n'ai pas eu l'occasion de tester la chaussure sur une autre surface que le bitume et la piste mais je crois pas de toute façon qu'elle y soit destiné. Je ne les ai pas trouver non plus dans leur élément lors de mes sorties en endurance ( vers les 5'40 pour moi), je préfère des chaussures avec plus d'amorti.

La Kiprun comp est disponible pour un tarif de 79€95


Les +:
Le look racé
Le poids
L'amorti et le dynamisme sur les séances rapides
Le rapport qualité/prix

Les -:
Le drop de 12mm
L'amorti un peu juste pour des séances "tranquille"
La rigidité un peu trop prononcé en virage
L' "image de marque" malheureusement encore un peu négative mais je sais que chez Kalenji, on y travaille

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Kejaj

mardi 1 octobre 2013

CR: Trail HK: Intersport Sélestat Grand Trail du HK

Bonjour,

Encore une fois, j'attendais les photos "officielles" du trail mais celles ci se font attendre 15 jours maintenant depuis l’événement. Je vais donc faire le CR avec moins d'illustration que je l'aurais souhaité.

Le site du trail se situe à Kintzheim en Alsace à plus de 500km de chez moi, c'est donc dès le vendredi qu'avec mon collègue, nous nous rendons dans cette région que je découvre. Notre point de chute est à Erstein dans la famille de mon collègue dont je remercie l'hospitalité.

Le samedi précédant la course est placé sous le signe du tourisme, ce n'est peut être pas le mieux pour préparé un trail de 54 km mais il est difficile de se rendre dans un lieu inconnu sans en profiter un peu et ne chercher qu'à faire du "jus".

Nous faisons une petite sortie de mise en jambes de bonne heure le samedi matin le long de l'Ill, malgré le temps plus qu'humide, la température est douce et la pluie s'est interrompue. Il n'y a pas grand monde dehors faut qu'il est 7h20 quand nous partons pour 4 petits kilomètres tranquille.Ce chemin longeant la rivière est très sympa et me change de mes champs habituels
L'Ill
De retour de la sortie, je repars déambulé dans les rues de Erstein pour profiter de l'architecture typique de l'Alsace et faire mon touriste de base avec mon APN. Petite balade d'1h30 pour env 5km bien plaisant et pour moi incontournable.Je pensais que Erstein était un petit village mais c'est assez grand et les maisons, traditionnelle sont superbe et imposante surtout celles qui ont garder les structures en bois utilisé pour le séchage des feuilles de tabac

Erstein

Le samedi après midi sera aussi touristique dans Strasbourg, un petit tour dans la cathédrale avec son horloge astronomique  dans la Grande ile de Strasbourg avec notamment le quartier de la Petite France. Pour finir, un petit ravitaillement aux 12 Apôtres pour boire une "petite" bière le temps de laisser passer une grosse averse.
Quartier de la petite France à Strasbourg

La course:

Dimanche, le réveil est de bonne heure pour un départ à 7h30. Nous avons une demi heure de route pour ce rendre à Kintzheim, il fait bien sûr encore nuit quand nous arrivons à la salle des fêtes, lieu de retrait des dossards et du cadeau offert à chaque participant du 54km, normalement un gilet sans manche mais le choix nous est laissé entre ce gilet et un sac à eau, sympa même si je reste sur le premier choix.
J'avais un peu peur de devoir faire la queue pour le retrait des dossards mais le nombre de coureurs présent est assez faible (environ 200 au départ du 54km) les coureurs des autres distance arriveront en majorité plus tard.

Le jour se lève doucement le temps que nous nous préparons et les montagnes vosgienne se dessinent avec de plus en plus de précision. Nous avons de la chance car la pluie qui est encore tombée en quantité cette nuit c'est de nouveau arrêtée laissant place certes à un ciel chargé mais avec une température idéale. Le choix des vêtements est rapide, ce sera short avec manchons pour le bas, tshirt avec coupe vent pour le haut le temps du départ.
L'heure du départ approche, nous nous rendons sur la ligne départ situé à une centaines de mètres de la salle des fêtes.
Comme sur les 2 précédents trail à laquelle j'ai participé, point de bousculade lors de la mise en place derrière l'arche de départ, l'humeur est plutôt bonne enfant. Le briefing d'avant course est court, on nous signale un peu de brouillard sur le parcours et une descente, dont je ne sais plus le nom, rendu glissante par la pluie, inconvénient pour moi, et ceux, qui ne sont pas de la région, il ne précise par le kilométrage où se situe cette descente.




7h30,
Le départ est donné, je n'ai jamais parcourus une telle distance donc je préfère partir prudemment pour ne pas me grillé trop tôt. Ma tactique de course est simple, partir sur une base de 7' au km, ne pas forcer dès que ça monte de trop et gérer mon allure dans les descentes. Mon objectif est de faire moins de 7h, pas la peine de vouloir me surestimé.

Sortie du village, nous passons entre les vignes sur un chemin en béton lavé, les montagnes qui  nous entoure ne sont certes pas les Alpes mais moi qui suis plutôt habitué à du plat, je suis assez impressionné.Après environ 3,5 km, nous rentrons dans ce qui sera en grande majorité le parcours, la forêt. Comme souvent en trail, au bout de ces 3-4 km, j'ai l'impression d'être déjà fatigué surtout que ça commence à grimper. Je double et je me fais doublé par quelques coureurs, j'essaye de ne pas courir les yeux sur les chaussures et de profiter du paysage quand une "fenêtre" s'ouvre entre les arbres. Même si l’altitude n'est pas très élevé, nous surplombons la vallée qui est par endroit dans la brume, c'est magnifique!
Après quelques kilomètres, je glisse mon coupe vent dans mon sac à dos, la température est idéale et il restera dans le sac jusqu'à la fin.

Le parcours est parfaitement balisé avec au sol des flèches faites avec de sciures et des lignes pour barrer les chemins à ne pas prendre lors des intersections , simple et efficace, ajouté aux petits panneaux mis sur les arbres, je n'aurais pas hésité une seule fois sur la direction à prendre.
Pour ce qui est du ravitaillement, j'ai ma poche à eau de rempli avec presque 2 litres d'eau que j'essaye de boire le plus régulièrement et souvent possible, j'ai aussi 2 barres de céréales et 2 gels. J'ai également un tube de Sporténine (pour les douleurs musculaires) que j'espère à n'avoir à utiliser que le plus tard possible. Ne connaissant pas la météo, j'ai aussi un tshirt de rechange, qui restera dans le sac. Avec le poids du sac (env 700gr) je suis quand même pas mal chargé ce qui me donne un peu mal au dos surtout en fin de parcours.

Dans les ravitaillements proposés par la course, je me contente d'un verre de coca, de gruyère et de saucissons, un morceau de banane sur le dernier. J'essaye de ne pas trop m'attarder sur les ravitos, surtout qu'ils sont très tentant d'y flâner car très complet avec eau plate, gazeuse, coca, boisson énergétique, thé et tous ce qu'on peut espérer de solide ( saucisson, tuc , fromage, orange, banane....je fais pas toute la liste, ce serait trop long)

Je surveille régulièrement mon allure, j'essaye au maximum de me préserver. Comme j'avais lu sur internet, les chemins empruntés sont souvent de grandes routes forestières sans difficulté mais quand ça grimpe, ça dure plus que je n'ai l'habitude. Dommage, comme je l'ai dit lors de mes billets résumant ma préparation, je ne pouvait pas faire des séances de côte en continu pendant 20-25 minutes, dommage car, là, il y avait vraiment de quoi gagner pas mal de temps.

Pas de grosses difficultés jusqu'à la Grande verrerie, le passage du plus au sommet se fait bien, quand nous sortons des grandes routes forestières, le chemin à beau être en mono trace, la densité faible de coureurs fait qu'on ne se bouscule pas.Autre avantage, nous sommes rarement en devers contrairement au trail de Gaillonfaine où on courait perpendiculaire à la côte, ce qui m'a occasionné une douleur au genou. Le hic, si il fallait en trouvé un, c'est l’absence d'indication kilométrique, j'ai beau avoir l'info sur ma montre, je ne suis pas sûr à 100% surtout en forêt et les infos que j'entends par-ci par-là donnerai une erreur de 2 km sur ma montre. En fait, l'erreur n'est pas si grande, le ravitaillement placé après le 18ème km au lieu du 17 a induit en erreur quelques coureurs.

Au ravitaillement de la Grande verrerie, j'en profite pour faire le plein de ma poche à eau, j'ai passé le 30ème km en 3h40, je me sens bien, j'essaye de coller au mieux à ma stratégie de course. Comme vers le 20ème km, j'envoie un SMS à ma femme pour l'informer de mon évolution, la réponse redonne un coup de boost.

Même si la suite du parcours semble plus simple sur le papier, la côte qui suit la sortie de la Grande Verrerie, d'abord en bitume puis en forêt est un vrai mur, je peine à monter et j'envie les 2 coureurs devant moi qui ont des bâtons, c'est très dur et même en marchant je suis obligé de faire des pauses pour reprendre mon souffle. Jusqu'à présent, que se soit les montées ou les descentes, elles n'étaient pas très technique, là, les pierres apparentent sont glissantes et je dois assurer mes appuies. la descente qui s'en suit est du même acabit, je pense que c'est cette descente qu'il parlait avant le départ, il faut être très vigilant entre les racines et les pierres. Je me fais doubler par 2-3 flèches que je n'ose même pas suivre.

J'arrive dans la première inconnue, pas encore celle de la distance au dessus de 42 km mais celle au-dessus de 4h de course. Les cuisses commencent à me faire souffrir malgré le parcours redevenu plat, je suis désormais tout seul et ce pendant 4-5 km, je préfère ne pas prendre de risque et je prend mon premier cachet de Sporténine, j'en prendrai un environ toute les 30' jusqu'à la fin.

Dernière difficulté du parcours, la montée jusqu'au château du Haut Koenigsbourg, le dénivelé n'est plus aussi important mais avec la fatigue, cette ascension me semble interminable, je double 2-3 coureurs qui errent comme des âmes en peine, je cherche un peu à me sortir de la course pendant que je marche, un SMS à ma femme, encore un autre pour un pote qui courait un 10 km. Mentalement, tout va bien, pas de penser négative du genre "qu'est ce que je fout là" je me dis juste que la SaintéLyon risque d'être très très dur.

Le parcours passe (trop) furtivement proche du château, on le voit pratiquement même pas, en fait, on passe très proche des murs d'enceinte. Il y avait peut être possibilité de mieux le voir mais mon manque de lucidité me l'a peut être fait raté. Jusqu'à présent, nous étions plutôt entre coureurs sur le parcours mais la présence du château et le retour sur Kintzheim approchant, nous commençons à croiser du monde non avare d'encouragement à notre égard.

Une fois la côte passée, le parcours jusqu'à l'arrivée est très sympa, déjà car en descente mais aussi très large, j'essaye d'augmenter le rythme mais je suis à la limite et passé sous les 6' au km devient douloureux, je suis par moment à la limite des crampes. Après un passage devant le parc de la montagne des singes, nous repassons dans les vignes du début de course heureusement sur une plus courte distance car le revêtement en béton est douloureux sous mes pas.

Je rentre dans Kintzheim, mon objectif de faire moins de 7h est atteint, les gens sur les trottoirs applaudissent et m'encourage, je passe la ligne en 6h53 et avec une 117ème place sur 184 arrivants.


Je ne m'attarde pas trop sur le ravitaillement d'arrivée, je suis pressé d'enlevé mes chaussures et de profiter des douches mises à disposition. Mon collègue est déjà rhabillé, il avait pour objectif de faire un top 20, il fait 16ème en 5h27 (un truc de fou)

Conclusion:

Je n'ai pas une grosse expérience en trail mais l'organisation de cette course pour une 3ème édition seulement est impressionnante, des bénévoles de partout même en pleine forêt,digne des courses sur bitume, tous avec le sourire et avec un petit mot d'encouragement, un parcours très bien balisé et sympa, des ravitaillements "gargantuesque". Je ne saurais que trop le conseiller

Les données Garmin:http://connect.garmin.com/activity/376346587

@+
Kejaj

PS: merci à Philippe et sa famille pour ce séjour en Alsace